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Union Générale des
Travailleurs de Côte d'Ivoire
Siege Social
Bourse du Travail de Treichville
Adresse
05 BP 1203 Abidjan 05
Téléphones
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Site Web
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Email
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JOURNEE MONDIALE D'ACTION POUR LE TRAVAIL DECENT
 

Allocution prononcée par

Monsieur ADE-MENSAH François
Secrétaire Général de l’UGTCI

   


  • Monsieur le représentant de SEM le Premier Ministre, parrain de la cérémonie ;
  • Monsieur le Représentant de Monsieur le Ministre de la Fonction Publique et de l’Emploi, co-parrain de la présente cérémonie ;
  • Monsieur le Président du Groupe CIE-SODECI, co-parrain de la présente cérémonie ;
  • Monsieur le Maire de la Commune de Treichville ;
  • Monsieur le Représentant du Bureau Régional du BIT ;
  • Monsieur le Coordinateur National de la Convention de la Société Civile Ivoirienne ;
  • Monsieur le Représentant de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire ;
  • Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions Spécialisées de l’ONU ;
  • Honorables et Distingués Invités ;
  • Camarades Représentants des Secrétaires Généraux des Centrales Syndicales DIGNITE et FESACI ;
  • Camarades Travailleurs ;
  • Mesdames et Messieurs.

 
A l’initiative de la Confédération Syndicale Internationale (CSI), l’Union Générale des Travailleurs de Côte d’Ivoire, célèbre ce jour 7 octobre 2008, la « Journée mondiale d’action pour le travail décent ».

Cette célébration est l’expression de la ferme volonté de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) de voir instaurer dans le monde, une dynamique sociale nouvelle en milieu de travail.

En effet, le programme de travail décent tel que défini par l’OIT doit permettre de débarrasser l’humanité :

  • Du chômage et d’assurer un égal accès à l’emploi, sans discrimination ;
  • Du sous-développement ;
  • Des emplois improductifs ;
  • Du travail précaire et dangereux, en assurant la protection sociale en cas de maladies, de grossesse ;
  • Des revenus sans garantie, en assurant un salaire vital aux travailleurs leur permettant de vivre dignement avec leurs familles ;
  • Des inégalités entre homme et femme en matière d’emploi ;
  • De l’exploitation des travailleurs non protégés de l’économie informelle et des travailleurs migrants ;
  • Du travail des enfants et du travail forcé.

Toutes choses qui sont avilissantes pour les travailleurs et qui participent à dénier l’homme de certains de ses droits  naturels les plus inaliénables comme le droit à la vie, le droit à la liberté et à la sécurité, etc.

Mesdames et messieurs, le travail décent doit être vu comme la convergence de quatre (04) objectifs stratégiques que sont :

  • La protection des droits au travail ;
  • L’emploi ;
  • La protection sociale ;
  • Et le Dialogue social.

De ce point de vue, le programme du travail décent implique des opportunités pour :

  • Un travail  productif qui procure un revenu équitable ;
  • Un travail  sécurisé et digne ;
  • Un travail  basé sur la protection sociale des familles ;
  • Un travail  basé sur de meilleures perspectives de développement personnel et d’intégration sociale ;
  • Un travail  fondé sur les principes de liberté du peuple à exprimer ses préoccupations, à s’organiser et à participer aux décisions qui affectent sa vie ;
  • Un travail  appelé à accorder l’égalité des chances et de traitement aux femmes et aux hommes travailleurs ;
  • Un travail  axé sur un programme comportant des droits et un programme de développement orienté sur une issue de sortie durable de la pauvreté ;
  • Un travail  appelé à conférer des droits et à servir de cadre de solidarité en cas de maladies, d’invalidité et de vieillesse.

Et je me permettrai d’ajouter la prise en compte de la dimension VIH/SIDA en milieu de travail.

Une telle synthèse si harmonieuse de tant d’idéaux qui convergent, n’est-elle pas simplement évocatrice de principes en faveur de la promotion d’un travail à visage humain ?

Car, la réalisation d’autant de facteurs prioritaires ne peuvent qu’offrir aux travailleurs l’opportunité de connaître une existence saine, pacifiée, épanouie et socialement enviable.

Cela constitue à priori un idéal, mais surtout un défi qu’il est possible de relever, à la seule condition que les acteurs que sont les gouvernants et les employeurs acceptent de jouer honnêtement leurs partitions.  

Ainsi, les uns doivent-ils se donner les moyens de veiller au respect scrupuleux des équilibres sociaux édictés par les instruments tant internationaux que nationaux régissant les relations du monde du travail, et les autres, doivent mettre un point d’honneur à observer l’ensemble des règles en la matière, par l’application des 8 conventions fondamentales de l’OIT.

Je voudrais rappeler ici, la Déclaration de l’OIT relative aux principes et droits fondamentaux au travail, adoptée lors de sa 86ème session le 18 juin 1998, qui retient 8 conventions jugées comme fondamentales.
 
Et les  principes et droits consacrés par la Déclaration peuvent se résumer en :

  • Liberté d’association et négociation collective ;
  • Elimination du travail forcé ou obligatoire ;
  • Abolition du travail des enfants ;
  • Elimination de la discrimination.

Je rappelle à ce sujet le rôle important que doit jouer le PAMODEC (Programme d’Appui à la Mise en Œuvre de la déclaration) mis en place en 2000 et dont le but est notamment :

  • D’attirer l’attention de tous sur la Déclaration, en particulier les milieux socio-économiques ;
  • De montrer comment le respect des principes et droits fondamentaux au travail favorise le développement, la démocratie, l’équité et l’émancipation de tous ;
  • De promouvoir des politiques donnant effet dans la pratique à ces principes en tenant compte de chaque pays ;
  • De promouvoir le travail décent pour chaque femme et chaque homme dans chaque pays et dans le monde entier, comme élément indispensable pour assurer une mondialisation plus juste, comme dimension incontournable de la lutte contre la pauvreté, pour le développement économique et le progrès social.

J’appelle donc l’attention de mes collègues Secrétaires Généraux de DIGNITE et FESACI, à une plus grande implication de notre part dans le fonctionnement de notre point  focal commun en la matière, afin d’en assurer une efficacité certaine.

Par ailleurs, la déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948, au terme de ses articles 23, 24 et 25 dispose :

  • Article 23 :
  • Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.
  • Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal.
  • Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante, lui assurant ainsi qu’à sa famille, une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.
  • Toute personne a le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.
  • Article 24 :

Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques.

  • Article 25 :
  • Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux  de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance, par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.

Comme vous le constater avec moi, au-delà de ces dispositions la préoccupation de l’Organisation des Nations Unies pour un travail à visage humain ne date pas d’aujourd’hui.

Aussi, me parait-il essentiel que la célébration de la journée mondiale d’action pour le travail décent ne soit pas seulement un effet de mode auquel nous allons sacrifier chaque année pour nous donner bonne conscience.

Cette célébration doit être plutôt vue d’abord, comme une invitation expresse de l’OIT aux décideurs à promouvoir des conditions de travail saines, et ensuite, comme l’aspiration profonde de l’humanité à des conditions de travail les meilleures possibles en faveur de tous.

Les thèmes génériques de la présente célébration, à savoir :

  • Les droits au travail ;
  • La solidarité ;
  • Et mettre fin à la pauvreté et aux inégalités 

nous invitent, non seulement à une prise de conscience plus accrue des normes qui les consacrent, mais aussi et surtout à joindrent nos efforts à la lutte des travailleurs du monde entier pour de meilleures conditions de travail et d’existence.
J’ai le net sentiment que les conférenciers qui animeront le panel nous permettront d’en savoir davantage sur ces aspects précis, dans le sens d’une sensibilisation de tous à adopter des comportements nouveaux.

Je voudrais donc lancer un appel aux gouvernants et aux employeurs, leur demandant d’œuvrer pour un monde de travail juste, équitable et humanisé, qui puisse permettre à la Côte d’Ivoire de devenir le premier pays promoteur du travail décent de la sous-région.

Au BIT et à tous nos partenaires, je voudrais leur réitérer le plaidoyer de l’UGTCI, en matière d’appui institutionnel et de renforcement de capacités des travailleurs.

Je voudrais enfin engager les travailleurs de Côte d’Ivoire et leurs organisations respectives à jouer pleinement leur rôle de veille sur le respect des normes et des conditions minimales en milieu de travail dans notre pays.

Messieurs les parrains ;

Mesdames et messieurs,

C’est sur la perspective de voir instaurer et consolider un cadre de travail très humanisé en Côte d’Ivoire, que je voudrais clore mon propos en vous réitérant les sincères remerciements de l’Union Générale des Travailleurs de Côte d’Ivoire.

Merci pour votre attention.

 

 
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